Tu sais ce qui me frappe le plus quand je regarde notre système éducatif ? C’est qu’on forme des jeunes à être des spectateurs de leur époque au lieu d’en être les acteurs.
Je me balade dans les universités et je vois des étudiants brillants, pleins de potentiel, mais complètement déconnectés des enjeux actuels de leur pays. Ils apprennent par cœur des théories qui datent parfois de plusieurs décennies, pendant que le monde évolue à une vitesse folle autour d’eux.
Notre éducation traditionnelle nous vend une illusion dangereuse : celle que le savoir théorique suffit pour réussir dans la vie. On bourre le crâne de nos jeunes avec des formules, des dates, des concepts… mais on oublie l’essentiel.
Combien d’étudiants en économie connaissent les théories de Keynes sur le bout des doigts mais ne savent pas créer un business plan ? Combien d’informaticiens peuvent réciter les algorithmes mais galèrent à résoudre les problèmes concrets de leur communauté ?
C’est ça le problème : on forme des têtes bien remplies mais pas des mains qui savent faire.
L’éducation traditionnelle nous apprend surtout une chose : la conformité. Assieds-toi, écoute, note, répète. Ne pose pas trop de questions. Respecte l’autorité. Suis le programme.
Résultat ? On sort de l’école avec des diplômes mais sans esprit critique. On attend qu’on nous dise quoi faire au lieu de prendre des initiatives. On cherche la sécurité de l’emploi au lieu de créer sa propre opportunité.
Pendant qu’on enseigne des choses qui n’ont plus vraiment de sens aujourd’hui, on ignore les vrais défis :
Ces compétences-là, personne ne nous les enseigne à l’école. Pourtant, c’est exactement ce dont on a besoin pour transformer notre pays.
Le plus grave, c’est que notre système éducatif forme des jeunes pour un monde qui n’existe plus. On les prépare à des emplois qui disparaissent, avec des méthodes qui datent d’une autre époque.
Pendant ce temps, d’autres pays forment leurs jeunes à l’innovation, à l’entrepreneuriat, à la résolution de problèmes réels. Ils créent des laboratoires, des incubateurs, des espaces où théorie et pratique se rencontrent.
Et nous ? On continue à faire comme si rien n’avait changé.
En restant accroché à cette éducation traditionnelle, on rate l’essentiel : former des jeunes capables de transformer leur environnement. Des jeunes qui voient un problème et se disent « comment je peux le résoudre ? » au lieu de « c’est pas mon domaine ».
On rate la chance de créer une génération d’innovateurs, d’entrepreneurs, de leaders qui pourraient vraiment faire bouger les choses au Bénin et en Afrique.
Pourtant, l’alternative existe. Il suffit de regarder ce qui se fait ailleurs : des universités où les étudiants travaillent sur de vrais projets dès la première année. Des écoles où on apprend en faisant, où on échoue, où on recommence.
Des systèmes éducatifs qui forment des problem-solvers, pas des répétiteurs.
Je sais, ça peut paraître radical comme discours. Mais regardez autour de vous : le monde avance, et nous, on reste figés dans nos vieilles habitudes éducatives.
Si on ne change pas rapidement notre façon de former nos jeunes, on va se retrouver avec une génération entière qui sera spectratrice de son époque au lieu d’en être l’actrice principale.
Et ça, franchement, on peut pas se le permettre.
Le changement doit commencer maintenant. Par nous. Pour nos jeunes. Pour notre avenir.
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